RÉSUME
Introduction: l’épidémie
du Virus de l’Immunodéficience Humaine au Mozambique constitue un grave problème
de santé publique et le Ministère de la Santé a étendu le Traitement Antirétroviral
a tous les Districts du pays; cependant on constate aujourd’hui un nombre élevé
d’abandons du traitement encore insuffisamment évalué. L’Organisation Mondiale
de la Santé recommande que les Tradipraticiens de Santé collaborent avec les systèmes
de santé dans les pays en développement pour combattre cette épidémie, mais ils
existent peu d’actions dans ce domaine à ce jour. L’objectif de ce travail c’est
l’évaluation de la connaissance des Tradipraticiens sur le l’infection et leur
disponibilité à coopérer avec les services de santé dans la Province de Nampula
au Mozambique pour réduire le taux d’abandon du Traitement Antirétroviral.
Méthodologie: étude descriptive
qualitative dans cinq Centres de Santé des Districts de la Province de Nampula avec
des taux élevés d’incidence du Virus de Immunodéficience Humaine et abandon du traitement,
utilisant des interviews ciblés, des discussions de groupes focaux et la consultation
de documents statistiques.
Résultats: nous avons interviewés 79 Tradipraticiens de Santé.
La perte de poids est considérée comme le signal principal de suspicion d’infection
par le virus par un tiers du groupe mais un quart ne connaissent pas les
signaux de la maladie; la grande majorité pensent que les antirétroviraux améliorent
la qualité de vie des patients, ne prétendent pas traiter l’infection, savent
qu’elle n’est pas curable, ont une idée sur le concept de bonne adhérence au
traitement et référent les cas compliqués au Centre de Santé. En ce qui
concerne l’alimentation, la moitie considèrent exclusivement les céréales comme
aliment principal et les fruits sont importants pour un quart; l’eau potable
est ignorée dans tous les districts. La majorité du groupe est disponible a
collaborer avec le Système National de Santé et a des propositions de
coopération pratique: la qualification et reconnaissance individuelle et la
formation intégrée avec les professionnels de santé conventionnels.
Discussion: les Tradipraticiens
connaissent l’infection et les facteurs associés, mais il y a beaucoup de
lacunes. Ils utilisent majoritairement les
plantes médicinales pour ses traitements, ce qui peut contribuer au traitement
des infections opportunistes. Le groupe est disponible à coopérer avec
le Service National de Santé et a formulé plusieurs propositions de coopération
parmi lesquelles la formation conjointe avec les professionnels de santé
conventionnel; la majorité référent déjà des patients aux Centre de Santé mais
la collaboration sur l’adhérence au traitement nécessite une procédure éducative
et une articulation relationnelle structurée.
Conclusions: les lacunes de connaissance des Tradipraticiens sur
l’infection à Virus de Immudéficience Humaine Acquise empêchent une coopération
efficace dans le combat contre l’épidémie. Le groupe est très disponible pour coopérer
avec le système de santé pour réduire le taux d’abandon du traitement
antirétroviral, mais pour ça il est nécessaire informer et former les Tradipraticiens
dans un processus intégré de collaboration avec les professionnels de santé
conventionnels.
ABREVIATIONS
AMETRAMO – Association des Médecins Traditionnels du
Mozambique.
ARV – Médicaments antirétroviraux.
CS – Centre de Santé.
FSS – Faculté de Sciences de Sante de l’Université
Lurio.
OMS – Organisation Mondiale de Santé.
TPS – Tradipraticiens de santé.
SIDA – Syndrome d’Immunodéficience Humaine Acquise.
SNS – Service National de Santé.
TARV – Traitement anti retro viral.
TB – Tuberculose.
VIH – Virus de l’Immunodéficience Humaine.
1. INTRODUCTION
Le sud de l’Afrique est aujourd’hui la région du monde la
plus affectée par l’épidémie à Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), avec
environ les deux tiers (68%, égal à 22,9 millions) des personnes infectées.
La Déclaration de Politique sur le VIH et le Syndrome de l’Immunodéficience
Humaine Acquise (SIDA) de l’Assemblée des Nations Unies de 2011,[i] a formulée des recommandations
aux Gouvernements pour s’engager à atteindre l’accès universel à la prévention
et au traitement et le renforcement des capacités des communautés pour soutenir
la rétention des malades et améliorer l’adhérence au traitement, pour arrêter
l’épidémie du VIH.
L’adhérence au traitement antirétroviral (TARV), constitue
le facteur clé du dégrée et de la durée de la suppression virale.[ii] Une étude réalisée en Zambie en
2011 montre que les réseaux sociaux de proximité ont un impacte significatif
sur l’adhérence des jeunes malades au TARV.[iii]
Une autre étude en Afrique du Sud, montre que les Tradipraticiens
de Santé (TPS) constituent une ressource de santé utile mais sous-utilisée, qui
peut soutenir le système biomédical et réduire l’impact du VIH. Les TPS offrent
des soins de santé culturellement adaptées pour la prévention de l’infection à
VIH et peuvent référer les cas positifs aux Centres de Santé (CS).[iv] C’est dans les
communautés rurales que le TPS intervient le plus utilement en conseillant soit
les sujets séropositifs, soit les personnes qui ont développé la maladie,
donnant des conseils et des directives utiles pour l’utilisation des remèdes
disponibles.[v]
En 2010 le Mozambique avait 1,6 millions de
porteurs du VIH et environ 500.000 patients en traitement avec le TARV (35%),[vi]
comparativement aux 3.500 patients en traitement en 2003, ce qui prouve l’effort
du Ministère de la Santé qui a rendu disponible le TARV dans tous les districts
du pays. Durant les trois dernières années le nombre d’abandons du traitement documenté
à augmenté jusqu’à 20%, présentant un nouveau défi de santé publique, à cause du
danger de résistance aux antirétroviraux (ARV).
Dans la
province de Nampula, le taux de prévalence du VIH se trouve en dessous des 10%
(moyenne national 16%).[vii] Mais l’abandon
du TARV peut provoquer la dissémination de virus résistants et augmenter la mortalité.
La population mozambicaine a souffert d’un impact très
négatif provoqué par cette infection et un des défis est la surcharge du système
de santé, qui souffrait déjà d’une carence généralisée de professionnels. Le
niveau de connaissance de la population sur le VIH est élevé mais le changement
de comportement est encore insignifiant.
Des le début du programme de lutte contre le SIDA, suivant
les recommandations de l’Organisation Mondiale de Santé (OMS), les services
nationaux de santé essayent d’établir une relation de coopération avec les TPS,
surtout dans les pays a faibles ressources. Cependant jusqu’a présent les actions
qui considèrent et incluent réellement les TPS sont presque inexistantes. Actuellement
l’accès au Système National de Santé (SNS) et a la médicine conventionnelle
moderne sont limités a environ 40% de la population tandis que 100% des mozambicains
font appel a la médecine traditionnelle. C’est pour cela qu’ils fréquentent les
TPS,[viii] pour résoudre les problèmes de santé. Dans les endroits
ou tous les deux systèmes sont disponibles, les personnes ont recours à la
médecine traditionnelle et à la médecine moderne.[ix] Les TPS peuvent être des éducateurs
efficaces sur le VIH dans les communautés, avec leur capacité de diffuser des
messages préventifs, en utilisant des témoignages personnels, des histoires et
des proverbes.[x] Beaucoup de personnes affirment
qu’elles ne croient pas aux messages sur le VIH, sauf s’ils sont transmis par
les TPS. Une bonne compréhension des systèmes qui fonctionnent le mieux dans
les déterminants locaux d’un contexte spécifique, pour une population
déterminée, est essentiel pour améliorer l’efficience de la diffusion du TARV.[xi] Cependant, les pratiques
socioculturelles traditionnelles présentent aussi des aspects négatifs, qui doivent
être identifiés et transformés en pratiques positives de changement. Le manque d’études
sur les alternatives de pratiques traditionnelles positives, l’absence de stratégies
dans les approches socioculturelles et d’actions d’intervention sont aussi
responsables du haut taux de prévalence du VIH.
Ce travail de recherche vise établir une ligne de base
pour permettre la transformation d’aspects culturels négatifs en pratiques
positives pour la prévention de la transmission du virus et de l’abandon du
TARV, comme prévu dans le Plan d’Accélération de la Prévention, Diagnostique et
Traitement du VIH SIDA.[xii] Face aux défis rencontrés, notre question de
recherche est: la connaissance des TPS sur
l’infection a VIH et son traitement pourra contribuer pour réduire l’abandon du
TARV?
Ainsi cette étude a comme objectif l’évaluation d’une
possible collaboration des TPS avec le SNS sur l’adhérence au TARV. Les objectifs
spécifiques sont: décrire les connaissances des TPS sur l’infection à VIH et les
facteurs associés et évaluer leur disponibilité à coopérer avec le SNS et à promouvoir
l’adhérence thérapeutique au TARV.
2. METHODOLOGIE
Étude descriptive qualitative
utilisant la consultation des documents statistiques, les interviews structurées
et les discussions en groupes focaux. Le dialogue avec les acteurs locaux a
respecté les principes de la communication interculturelle.
Population de l’étude: TPS et accoucheuses
traditionnelles des aires des CS avec service TARV dans les districts de la
province de Nampula pendant la période de l’étude.
Groupe d’étude: ont
été invites (20) participants, respectant parité de genre, par le responsable de
l’association professionnelle du district et par le responsable de liaison avec
les TPS de chaque un des CS des cinq capitales des districts (Lalaua, Mossuril, Murrupula, Nacaroa,
Nampula).
Critères
d’inclusion: CS des districts
avec incidence du VIH et taux d’abandon du TARV supérieurs a la moyenne provinciale,
classifiés dans les catégories géographiques cité, rural, corridor, littoral (voir
annexe, tableau II); volontariat des participantes et signature des
termes du consentement éclairé.
Critères d’exclusion: TPS en état d’intoxication
alcoolique ou qui manifestaient le désir de ne pas participer ou de se désister
de l’étude.
Variables géographiques: district, association professionnel.
L’analyse du discours et l’ethnographie constituent
l’orientation méthodologique de l’étude. Thèmes principaux et codes de données:
1) pratique traditionnelle (procédure de formation, temps de pratique, maladies
qui traite, traitement utilisé); 2) connaissance sur le VIH (formation en VIH,
concept de infection à VIH, traitement du VIH, importance du TARV, concept d’adhérence
thérapeutique); 3) connaissance des facteurs associés (concept de tuberculose
(TB), traitement de la TB, nourriture) ; 4) coopération avec le SNS
(formation, référence, accès). Les interviews étaient testées avec un groupe de
dix TPS appartenant a un autre district.
Nous avons fait l’analyse les données de l’abandon du
TARV à travers les registres de la Direction Provinciale de la Santé de Nampula
et nous avons aussi interviewé les responsables du programme TARV.
Le protocole de l’étude a
été approuvé par le Comité Institutionnel de Bioéthique pour la Santé de l’Université
Lúrio et respecte la Déclaration d’Helsinki (révision 2013). Déroulement: les activités
ont eu lieu pendant trois mois (de Septembre à Novembre 2014): 1) définition et
identification des districts; 2) collecte et analyse des données d’abandon du
TARV ; 3) interviews et discussion de groups focaux avec les TPS; 4)
saisie des données dans une base informatisée SPSS21 ; 5) traitement des données,
analyse narrative et interprétation des résultats.
Les
chercheurs ont conduit les interviews face a face pendant environ 20 minutes et
les groupes de discussion focaux pendant 90 minutes ; ils étaient
professeurs a la Faculté de Sciences de Santé (FSS), avaient de l’expérience avec cette
méthodologie et n’étaient pas connus des participants. La collecte de données
était précédée d’une présentation au groupe de TPS des objectifs de l’étude en
langue locale dans une salle du CS ou outre disponible et explication des
termes de consentement éclairé. Les interviews étaient conduites en privé dans
la langue préférée du participant (Portugais ou Macua) et les réponses écrites
sur un formulaire en papier. On n’a pas répétée des interviews. On a terminé avec une
discussion de groupe focal, avec traduction simultanée Portugais – Macua, pour
identifier la disponibilité et les conditions de coopération avec le SNS.
Nous avons considéré comme facteur de risque la fiabilité des
réponses aux interviews et les résultats ont été confirmes par les participants
après lecture des réponses en langue maternelle pour éviter
des biais de conclusion.
La FSS de l’Université Lúrio a obtenu financement du Fond
de Développement Institutionnel du Ministère de l’Education pour la réalisation
de cette étude et un
partenariat avec l’Association des Médecins Traditionnels du Mozambique
(AMETRAMO) pour la sélection des TPS.
3. RESULTATS
Nous avons interviewé 79 TPS
dans cinq districts (voir Tableau I) et tous les invités présents ont participé.
Tableau I: Interviews
aux TPS
La grande majorité des
TPS (95%) sont inscrits dans AMETRAMO. En ce qui concerne la procédure de
formation, la majorité (59%) déclare (i) suite à un rêve (100% a Lalaua); (ii) par
formation pratique auprès d’un autre TPS, 24%; (iii) d’autres 15% référent un épisode
de maladie comme moment de révélation de la vocation et capacitation; (iv)
certains ont été détectés par un autre TPS a la naissance (10%). Ces TPS ont majoritairement
(65%) plus de 10 ans d’expérience de pratique professionnelle; le groupe avec 5
à 10 ans de pratique est prévalent a Mossuril et Nacaroa; le groupe moins expérimenté
se localise à Mossuril et Murrupula. Les TPS traitent un vaste éventail de maladies;
une grande partie de celles ci ne cadrent pas avec les modalités diagnostiques
de la médecine conventionnelle et les quelques désignations “conventionnelles” utilisées
ne correspondent pas à la pathologie référée. Quant au type de pratiques thérapeutiques,
76% des TPS utilisent des plantes médicinales et 55% utilisent aussi les
“esprits” des pro-géniteurs ; 56% avaient une formation spécifique sur le
VIH. En ce qui concerne la connaissance sur l’infection à VIH, la perte de poids,
associée ou non à d’autres signes, est considérée le principal indice de l’infection
(33%,) suivie des “boutons” (24%) ; 25% des TPS ne connaissent pas les
signes de la maladie, notamment à Nacaroa (50%) et à Lalaua (20%). La grande majorité
(97%) pense que les ARV améliorent la qualité de vie des patients, ne traitent pas
le VIH (96%), savent que cette infection n’a pas de cure actuellement (88%), ont
une idée approximative des caractéristiques de une bonne adhérence au TARV
(85%); 15%, presque tous résidents a Nacaroa, ne connaissent pas ce concept. En
ce qui concerne la connaissance sur la TB 61% pointent la toux comme symptôme
pathognomique mais 19% ne connaissent pas la maladie, surtout à Nacaroa. Une
partie importante dit traiter la TB (51%), surtout à Nampula (33%), à Lalaua
(25%) et à Murrupula (23%). Beaucoup d’entre eux (85%) référent les cas
compliquées aux CS. Par rapport à l’alimentation, 48% considèrent exclusivement
les céréales comme aliment principal; les fruits sont considérés comme un
aliment important pour 23%; à Lalaua et à
Nacaroa, les protéines et les graisses ne sont même pas mentionnées. L’eau
potable est ignorée dans tous les districts.
Quant a la coopération
avec le SNS, la grande majorité suggère l’identification et caractérisation
individuelle des TPC (‘’j’aimerais que les professionnels du CS savaient ce que
je traite et combien de personnes j’aide tous les jours ‘’ dit un
participant de Nacaroa, ‘’serai bon d’avoir une carte d’identification pour
être reconnu quand tu vas au CS’’ a dit une participante de Lalaua), la formation
conjointe avec les professionnels de santé (‘’si on peut avoir la formation sur
les maladies chroniques avec les professionnels du CS, on va se reconnaitre et
il y aura un respect mutuel’’ a dit un TPS de Mossuril); ils demandent la
reconnaissance quant ils ont accès aux services de santé et des gants et
masques pour quelques malades; ils soulignent aussi l’importance de diffuser de
l’information sur le thème VIH / TB
(‘’vous devriez demander aux prêtres de nos églises d’informer bien sur ces
maladies’’ a dit un participant de Nampula).
4.
DISCUSSION
Les TPS ont des
connaissances sur l’infection à VIH et sur les facteurs associés mais ils ont
des lacunes (alimentation par exemple).
Les interviews n’ont pas
réussi à différentier ceux qui disent “traiter” le VIH ou la TB de ceux qui
pensent les “soigner”, ce qui représente une ambivalence dans les réponses.
Le groupe des TPS utilise
majoritairement les plantes médicinales pour ses traitements, un résultat
similaire à celui trouvé dans une étude réalisée au Ghana,[xiii] ce qui peut contribuer au traitement des infections
opportunistes et augmenter l’immunité de ces patients.[xiv]
Les TPS expriment une
totale disponibilité à coopérer avec le SNS présentant plusieurs propositions
(voir annexe tableau II).
Une étude réalisée dans
la province de Zambézie au Mozambique,[xv] a montré que les TPS ont
un âge moyen plus élevé que la population en général et un niveau de scolarité
inferieur. Ils pratiquent fréquemment la scarification rituelle, c’est-à-dire
ils utilisent des lames pour couper la peau des patients et introduire des
mélanges de plantes dans la blessure avec du sang. Dans cette étude, contrairement
à la notre, la majorité des TPS ne référent pas les patients au CS, principalement
à cause de deux raisons: (1) ils ne connaissent pas les signes et symptômes du
patient infecté para le VIH; (2) ils croient pouvoir traiter eux mêmes cette
maladie. Majoritairement, ils croient que la cause de la maladie est spirituelle
et non infectieuse. Des formations précédentes sur le VIH ne semblent pas être associées
à une meilleure connaissance sur la maladie ou à des références plus effectives.
Dans note étude la majorité
des TPS affirme être intéressés à la collaboration avec les professionnels du
SNS, de même que ceux d’une étude au Mali.[xvi]
La formation des TPS avec
une procédure intégrée a déjà été recommandé par d’autres auteurs :[xvii],[xviii] 1) les TPS collaborent avec les services de santé
modernes; 2) des structures locales sont créés pour faciliter l’accès aux
services de santé; 3) les TPS participent à des études et des recherches avec
les professionnels de santé ;[xix] 4) le
succès de cette démarche dépend d’une bonne identification des TPS avec
connaissance et disponibilité, ainsi que de l’établissement d’une relation
solide avec eux, en manifestant de l’intérêt, respect professionnel, et de la confiance ;
il faudra aussi assurer la garantie d’un prix juste pour leur temps et leur plantes,
ainsi que les droits de propriété intellectuelle personnels et collectifs.[xx]
5. CONCLUSION
Même si les TPS ont une
certaine connaissance sur l’infection à VIH et les facteurs associés, nous
avons vérifié beaucoup de lacunes. Les TPS sont très disponibles à collaborer
avec le SNS, par exemple, pour réduire le taux d’abandon du TARV, établir un système
de référence avec le SNS et en conséquence diminuer la mortalité et la morbidité
des porteurs de VIH et l’incidence dans la population en général de l’infection
à VIH. Pour cela, il est nécessaire de qualifier et former les TPS avec une procédure
intégrée avec les professionnels de santé et reconnaître et compenser leur rôle
de collaborateurs avec les services de santé modernes.
ANNEXES
Tableau II: Indicateurs
du Programme VIH dans les districts d’étude.
Indicateurs
|
Février 2014
|
|||||||||
N
|
District
|
N⁰
Personnes HIV+
|
N⁰
Total au TARV
|
%
HIV+ au TARV
|
Incidence
HIV (% Grossesses)
|
Incidence
HIV (% Population)
|
N⁰ Abandons
TARV
|
Taux Aband.
(% TARV)(1)
|
||
1
|
Lalaua (rural)
|
1.355
|
422
|
31
|
2,1
|
1,6
|
80
|
19
|
||
2
|
Mossuril (littoral)
|
894
|
581
|
65
|
5,1
|
0,7
|
77
|
13,3
|
||
3
|
Murrupula (corridor)
|
2.031
|
1.125
|
55
|
3
|
1,2
|
0
|
0 (2)
|
||
4
|
Nacaroa (corridor)
|
1.358
|
959
|
71
|
3
|
1,1
|
197
|
20,5
|
||
5
|
Nampula (Ville)
|
18.354
|
16.331
|
89
|
9,8
|
3,0
|
507
|
3,1 (2)
|
||
(1)
Le taux d’abandon du TARV est largement sous estimé dans les statistiques
mensuelles des CS et de la province.
(2)
Aux CS de Murrupula et Nampula Cidade (CS 25 Septembre) l’abandon du
TARV n’est pratiquement pas
rapporté.
Tableau III: propositions des TPS
pour la coopération avec le SNS.
[1] Médecin Spécialiste en Médecine Familiale et
Communautaire, Professeur, Faculté de Sciences de Santé, Université Lúrio,
Nampula, Mozambique.
[2] Médecin, Professeur,
Faculté de Sciences de Santé, Université Lúrio, Nampula, Mozambique.
[3] Docteur en Sciences
Pédagogiques, Professeur, Faculté de Sciences de Santé, Université Lúrio,
Nampula, Mozambique.
[i]
Proposta de Resolução apresentada pelo Presidente da Assembleia Geral ,
Declaração Política em HIV e SIDA: Intensificação dos nossos Esforços para
Eliminar o HIV e SIDA, Assembleia Geral
das Nações Unidas, A/65/L.77, 8 de Junho de 2011.
[ii] Edwin
de Jesus, Edward King, Steven McGuire e col., Clinical significance of
simplicity and adherence in antiretroviral therapy, Postgraduate Institute of
Medicine, Clinical Care Options HIV, 2007.
[iii] Needs, Challenges & Opportunities: Adolescents
and Young People Living with HIV in Zâmbia, Univadis, Portugal,
04/02/2012, http://www.comminit.com/hivaids-youngpeople/content/needs-challenges-opportunities-adolescents-and-young-people-living-hiv-zambia
[iv] Gavin Gerge, Ethel Chitindingo, Jeff Gow,
Evaluating traditional healers knowledge and practices related to HIV testing
and treatment in South Arica, BMC International Health and Human Rights, 2013,
13:45, http://www.biomedcentral.com/1472-698X/13/45
.
[v] WHO, Rapport de
la Consultation sur le SIDA et la Médecine Traditionnelle, Contribution possible
des Tradipraticiens, Programme de Médecine Traditionnelle et Programme Mondial
de Lutte contre le SIDA, Organisation Mondiale de la Santé, Francistown,
Botswana, 23-27 Juillet 1990.
[vi] The Henry Kaiser Family Foundation, Global data on HIV/AIDS, July, 12
2015, kff.org/global-indicator.
[vii] Grupo Técnico Multissectorial de Apoio á Luta
contra o HIV / SIDA em Moçambique, Ronda de Vigilância Epidemiológica do HIV de
2007, Republica de Moçambique, Ministério da Saúde, Direcção Nacional de
Assistência Medica, Maputo, 2008.
[viii] Cristiano Matsinhe, Tabula Rasa, Dinâmica da
Resposta Moçambicana ao HIV / SIDA, Texto Editores, Maputo, 2006.
[ix] Lubinga SJ1, Kintu A, Atuhaire J, Asiimwe S.,
Concomitant herbal medicine and Antiretroviral Therapy (ART) use among HIV
patients in Western Uganda: a cross-sectional analysis of magnitude and
patterns of use, associated factors and impact on ART adherence, AIDS Care. 2012;24(11):1375-83. doi:
10.1080/09540121.2011.648600. Epub 2012 Jan 31.
[x] Sandelowski M, Vols
CI, Chang Y e col., A systematic review comparing antiretroviral adherence
descriptive and intervention studies conducted in the USA, AIDS Care. 2009 Aug;
21(8):953-66. doi: 10.1080/09540120802626212.
[xi] Sankar A, Golin C, Simoni JM, e col., How
qualitative methods contribute to understanding combination antiretroviral therapy
adherence, J Acquir Immune Defic Syndr. 2006 Dec 1;43 Suppl 1:S54-68.
[xii]
Mohamed R. Mobaracaly, Munira A. B. Abdula, Joselina Cavalete, e col.,
Plano de Aceleração da Prevenção, Diagnostico e Tratamento
de HIV SIDA, Direcção Provincial de Saúde, Governo da Província de Nampula,
Nampula, 2013.
[xiii] Kate R. Hampshire & Samuel
Asiedu Owusu (2013) Grandfathers, Google, and Dreams: Medical Pluralism,
Globalization, and New Healing Encounters in Ghana, Medical Anthropology:
Cross-Cultural Studies in Health and Illness, 32:3, 247-265, DOI:
10.1080/01459740.2012.692740
[xiv] Nikiema J.B., Simpore J., Sia D., Djerro K., Guissou I.P., Kasilo
O.M.J., L’introduction des plantes médicinales dans le traitement de
l’infection à VIH : une approche réussite au Burkina Faso, OMS-Afro, The
African Health Monitor, Special Issue 14, 2010, pages 47-51.
[xv] Carolyn M. Audet, Mohsin Sidat, Paulo Pires, e col., HIV/AIDS-related
attitudes and practices among traditional healers in Zambézia Province,
Mozambique, Journal of Alternative and Complementary Medicine, 2011,
[xvi] Drissa Diallo, Chiaka Diakité, Sergio Giani et col., La prise en charge
du paludisme par les therapeutes traditionnels dans les aires de sante de
Kendie (Bandiagara) et de Finkolo (Sikasso) au Mali, Mali Medical 2007, Tome
XXII N°4.
[xvii] Diakite C,
Mounkoro P., Giani S et col., Etude de la traumatologie traditionnelle en pays
Dogon (Mali), Mali Médical 2004 T XIX N° 3&4.
[xviii] Olayiwola
Akerele, Médecine Traditionnelle et SIDA : tendances et
perspectives in Rapport de consultation sur le SIDA et la médecine
traditionnelle : contribution possible des tradipraticiens, OMS,
Francistown, Botswana, 199, p. 60.
[xix] Sergio Giani, Rokia Sanogo, Médecines
traditionnelles et développement local: méthodologies et approches, Concepts
Critiques, Universitas Forum, vol. 2, no. 2, July 2011.
[xx] Alquasim A.
Mustapha, Ethno-botanical field survey of medicinal plants used by
traditional medicine practitioners to manage HIV/SIDA opportunistic infections
and their prophylaxis in Keffi Metropolis, Nigeria, Asian Journal of Plant
Science and Research, 2014, 4 (1): pages 7-14.
Sem comentários:
Enviar um comentário